Hier, l’avant-première du film Une Part Manquante de Guillaume Sesnez, mettant en scène Romain Duris et Judith Chemla, a été marquée par un échange exceptionnel entre l’équipe du film et plusieurs acteurs majeurs de la défense des droits parentaux. Parmi eux, Laurent Guerleau, candidat du collectif “Défendre les Enfants”, et Thierry Berger, Président d’honneur de l’association “Égalité Parentale”, étaient présents pour témoigner de leur engagement en faveur des enfants et de la coparentalité en France.
L’invitation, organisée par le distributeur Haut et Court, a permis de réunir l’équipe du film et ces associations, notamment Égalité Parentale et Mon Âme Sœur. Cette rencontre a été l’occasion pour tous d’échanger autour du thème central du film, qui traite des drames familiaux liés aux séparations et de l’impact des décisions judiciaires sur les enfants, notamment dans un contexte international.
Le film Une Part Manquante dénonce de façon poignante les situations de séparation parentale au Japon, où des lois restrictives empêchent souvent les parents séparés de maintenir un lien régulier avec leurs enfants. Ce “phénomène d’arrachement parental”, bien que caractéristique du Japon, trouve malheureusement des échos en France, comme l’ont souligné Laurent Guerleau et Thierry Berger. Les pratiques de la justice française des affaires familiales, tout comme celles évoquées dans le film, peuvent créer ce que les militants appellent des “orphelins juridiques” : des enfants privés arbitrairement de l’un de leurs parents, qui demeure pourtant vivant et aimant.
Pour les associations représentées, cette situation nécessite des réformes profondes. L’une des revendications majeures portées par le collectif “Défendre les Enfants” et soutenue par Égalité Parentale est la généralisation de la résidence alternée. Bien que celle-ci ne soit ni rendue automatique ni obligatoire, elle devrait, selon eux, devenir la nouvelle norme de garde en cas de séparation. “Nos enfants la demandent, nos enfants nous le commandent”, affirme Laurent Guerleau, soulignant l’urgence de reconnaître la résidence alternée comme un droit fondamental pour les enfants.
Cette avant-première a marqué une étape symbolique pour tous les acteurs présents, et leur engagement commun a trouvé dans le film une puissante résonance. L’association entre les luttes pour la coparentalité et l’art cinématographique ouvre une nouvelle voie pour sensibiliser le public aux questions de justice familiale et pour promouvoir l’idée que les droits des enfants doivent primer dans toute décision de garde.
Le film Une Part Manquante devient ainsi non seulement un témoignage poignant sur les souffrances liées aux séparations, mais aussi un vecteur de revendications concrètes pour les associations œuvrant en faveur de la justice familiale. L’équipe du film et les associations espèrent que cette œuvre cinématographique saura ouvrir les consciences et provoquer des changements concrets au sein des institutions, tant en France qu’à l’international.