Un arbre pour symboliser la coparentalité : une initiative unique à Ormoy-Villers

Ce samedi 23 novembre 2024, la petite commune d’Ormoy-Villers, nichée entre Crépy-en-Valois et Nanteuil-le-Haudouin, a accueilli un événement aussi symbolique qu’inspirant : la plantation d’un « arbre de la coparentalité ». Portée par l’association Racines d’enfants, cette action a pour objectif de sensibiliser à l’importance de la coparentalité et de rappeler que le bien-être de l’enfant doit rester au cœur des préoccupations après une séparation.

Une initiative portée par l’association Racines d’enfants

Fondée en janvier 2023, Racines d’enfants est née du collectif La marche pour l’égalité parentale, connu pour ses marches de sensibilisation totalisant 1 200 kilomètres dans le froid en 2021 et 2022. Cette association milite activement pour une parentalité équilibrée et partagée, en offrant des solutions concrètes et en dénonçant les obstacles légaux ou sociaux qui empêchent de garantir les droits fondamentaux des enfants.

Stéphane Garrouste, vice-trésorier de l’association et résident d’Ormoy-Villers, a supervisé l’événement. « Nous voulons faire évoluer les pratiques en matière de parentalité après séparation, car chaque enfant a besoin de ses deux parents pour se développer pleinement », a-t-il déclaré.

Un symbole fort pour une cause essentielle

L’arbre planté, un amandier, porte une forte symbolique. « Tout comme un arbre a besoin de racines solides pour croître, un enfant a besoin de l’équilibre et de la stabilité offerts par ses deux parents », explique Stéphane Garrouste. Cet acte représente également une mémoire vivante pour tous les enfants et familles touchés par des séparations douloureuses.

Le maire d’Ormoy-Villers, Pascal Etain, a soutenu l’initiative, soulignant son importance pour la communauté et son potentiel pédagogique.

Les combats majeurs de l’association

Racines d’enfants concentre ses efforts sur trois grands axes :

  1. Promouvoir la résidence alternée
    Ce mode de garde, bien que reconnu comme bénéfique, reste sous-utilisé en France, où seulement 12 % des enfants en profitent, contre une moyenne européenne bien plus élevée. L’association milite pour que cette solution devienne la norme lorsqu’elle est dans l’intérêt de l’enfant.
  2. Lutter contre la non-représentation d’enfant
    Avec 32 400 plaintes annuelles pour ce délit, mais seulement 4 % de poursuites pénales, le droit des enfants à maintenir un lien avec leurs deux parents est souvent bafoué. « Ce manque de justice renforce un climat d’impunité, laissant les enfants subir un véritable arrachement familial », déplore l’association.
  3. Sensibiliser aux conséquences de l’éloignement géographique volontaire
    Souvent motivée par des choix personnels après une séparation, cette pratique met en péril les relations familiales. Racines d’enfants appelle à un encadrement législatif renforcé pour préserver les liens parents-enfants.

Une forêt pour grandir ensemble

L’objectif ultime de l’association est de créer une véritable forêt de la coparentalité, où chaque arbre planterait les graines de la réflexion et du changement. Cette forêt deviendrait un outil pédagogique pour sensibiliser le public, notamment les plus jeunes, à l’importance de relations parentales équilibrées.

Un engagement pour l’avenir des enfants

Comme l’a souligné Stéphane Garrouste lors de la cérémonie, « l’enfant d’aujourd’hui est l’adulte de demain ». Par cette action et bien d’autres, Racines d’enfants souhaite offrir à chaque enfant un environnement stable, propice à son développement émotionnel et psychologique.

Pour suivre les initiatives de l’association, rendez-vous sur son site officiel (racines-enfants.org) ou sur sa page Facebook. Ensemble, faisons de la coparentalité une réalité pour tous.

Consulter l’article complet sur https://www.oisehebdo.fr/2024/11/24/ormoy-villers-plante-arbre-coparentalite/


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