Un pas vers une prise en charge élargie des victimes de violences conjugales : l’amendement de Mme Le Nabour

Dans un geste significatif en faveur d’une lutte plus inclusive contre les violences conjugales, Mme Le Nabour, députée engagée sur les questions sociales, a déposé un amendement visant à élargir le champ d’action du numéro d’aide « 3919 ». Cet amendement propose l’inclusion des hommes victimes de violences au sein du dispositif, accompagné d’un renforcement des ressources et des horaires de service.

Un numéro essentiel dans la lutte contre les violences conjugales

Le numéro « 3919 – Violences Femmes Infos », géré par la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF), s’est imposé depuis 2014 comme un pilier dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Accessible gratuitement 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 depuis 2021, il a permis de répondre à plus de 112 000 appels en 2023, offrant aux victimes une première écoute bienveillante et une orientation vers des dispositifs adaptés. Actuellement, près de 74 % des appels concernent des violences conjugales infligées aux femmes, mais 14 % des victimes sont des hommes, un chiffre qui appelle à une action élargie.

Un amendement inclusif et ambitieux

Consciente de la nécessité de ne pas exclure les hommes victimes de violences, Mme Le Nabour souhaite élargir la mission du 3919 pour répondre à l’ensemble des besoins, quels que soient le genre ou la situation. Cet amendement prévoit une dotation supplémentaire de 2 millions d’euros, financée par un prélèvement équivalent sur l’action 13 du programme 304, tout en respectant les règles de recevabilité budgétaire. L’objectif est de garantir une formation adaptée des écoutants et de renforcer les plages horaires pour une prise en charge optimale.

Un amendement né d’une rencontre citoyenne

Cette initiative est également le fruit d’une collaboration avec la société civile. Mme Le Nabour a été interpellée par un candidat de la liste aux européennes « Défendre les enfants », qui a mis en lumière la nécessité de protéger toutes les victimes, hommes comme femmes. Cette rencontre a souligné l’urgence d’une approche globale et transversale des violences conjugales.

Vers une reconnaissance des violences dans leur ensemble

Les données du ministère de l’Intérieur révèlent que, si les femmes restent majoritairement touchées par les violences conjugales (86 % des victimes en 2022), les hommes représentent tout de même 14 % des cas. Ces chiffres soulignent la nécessité de sortir du schéma exclusivement genré de la violence conjugale pour prendre en compte toutes les victimes. L’amendement proposé par Mme Le Nabour incarne une avancée majeure dans cette perspective, visant à garantir que toute personne confrontée à la violence puisse trouver une écoute et un soutien adaptés.

Un signal fort en faveur de l’égalité et de la dignité humaine

En élargissant le dispositif du 3919, cet amendement ambitionne de réduire les angles morts dans la lutte contre les violences conjugales et d’affirmer un principe fondamental : la protection des victimes doit être universelle. À l’heure où les débats sur l’égalité et la justice sociale s’intensifient, cette initiative marque une avancée significative pour une prise en charge inclusive et bienveillante de toutes les formes de violences.

*Réponse de service-public.fr du 21 novembre 2024

En somme, cet amendement porté par Mme Le Nabour représente un pas de plus vers une société plus juste, où aucune victime n’est laissée de côté.


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