Rencontre au Sénat : un dialogue constructif autour des droits des enfants et de l’égalité parentale

Le mardi 19 décembre 2024, le Sénat a été le théâtre d’une rencontre cruciale entre Gilles Paignon, représentant de la liste citoyenne “Défendre les enfants”, Maxime Villejobert, président de l’association “Égalité parentale” et colistier de la même liste, et Pierre Barros, sénateur du groupe communiste. Cette réunion, organisée dans un cadre institutionnel, a permis d’aborder les trois thématiques prioritaires portées par le collectif “Défendre les enfants” : la promotion de la résidence alternée, la réforme de l’aide sociale à l’enfance (ASE), et la reconnaissance de l’exclusion parentale.

Une rencontre autour de l’intérêt supérieur de l’enfant

L’objectif principal de cette rencontre était d’initier un dialogue constructif entre acteurs associatifs et politiques pour apporter des solutions concrètes aux problématiques liées aux droits des enfants et à l’égalité parentale. Dans un contexte où les enjeux sociétaux autour de la famille évoluent rapidement, cette discussion a été l’occasion de mettre en lumière les défis mais aussi les pistes d’amélioration possibles.

Promotion de la résidence alternée : un modèle équilibré ?

La résidence alternée, qui consiste à permettre à l’enfant de partager équitablement son temps entre ses deux parents, a été au centre des discussions. Gilles Paignon et Maxime Villejobert ont plaidé pour une révision des pratiques judiciaires afin de faire de ce modèle la norme préférentielle en cas de séparation parentale. Pierre Barros, tout en reconnaissant les bienfaits de cette organisation pour l’équilibre de l’enfant, a appelé à prendre en compte les situations où elle pourrait ne pas être adaptée, notamment dans des contextes de violences ou de conflits graves.

Réforme de l’Aide Sociale à l’Enfance : vers une meilleure protection ?

Le système actuel de l’ASE, souvent critiqué pour ses dysfonctionnements, a également été passé au crible. Les participants ont dénoncé les insuffisances en matière de suivi des enfants placés et les lacunes dans l’accompagnement des familles. Maxime Villejobert a mis en avant des propositions concrètes pour renforcer la transparence et l’efficacité des dispositifs existants, tandis que le sénateur Pierre Barros a souligné la nécessité d’augmenter les moyens alloués à ce secteur pour assurer une meilleure prise en charge.

Reconnaissance de l’exclusion parentale : un fléau silencieux

Enfin, la question de l’exclusion parentale, phénomène souvent ignoré mais aux conséquences dramatiques, a suscité un vif échange. Gilles Paignon a évoqué des cas concrets de parents injustement privés de leur relation avec leurs enfants et a plaidé pour une reconnaissance juridique de ce type d’exclusion. Pierre Barros s’est montré attentif à ces arguments, tout en rappelant l’importance de protéger l’enfant des manipulations potentielles dans des contextes conflictuels.

Vers des actions communes ?

Cette rencontre a permis de poser les bases d’un dialogue régulier entre le collectif “Défendre les enfants” et les représentants politiques. Bien que des divergences subsistent sur certains points, les participants ont exprimé une volonté commune de travailler en faveur de l’intérêt supérieur de l’enfant.

Pierre Barros a conclu en appelant à la poursuite de ces échanges et à la présentation de propositions législatives concrètes sur les thèmes abordés. Gilles Paignon et Maxime Villejobert, quant à eux, ont affirmé leur détermination à poursuivre leur combat pour une égalité parentale réelle et une meilleure reconnaissance des droits des enfants.

Cette rencontre au Sénat représente une étape importante dans la mobilisation en faveur des enfants et des familles. Elle montre que le dialogue entre la société civile et les élus peut être un moteur essentiel pour faire avancer les politiques publiques.


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