Contrôle du 3919 : financement public et absence de prise en charge des hommes victimes de violences
Une contribution rapidement plébiscitée
Le 2 septembre 2025 à 14 h 31, Fabien Wald a déposé une contribution sur la plateforme citoyenne de la Cour des comptes intitulée « Contrôle du 3919 : financement public et absence de prise en charge des hommes victimes de violences ». En moins de 24 heures, cette initiative est parvenue à se hisser à la première place en nombre de soutiens, rassemblant de nombreux soutiens. Cet engouement témoigne de l’adhésion citoyenne à une problématique jusque-là peu mise en lumière : l’accès inégalitaire à un service public essentiel.
Les point clés de la proposition
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Un dispositif financé par la puissance publique
Le numéro 3919 – Violences Femmes Info, géré par la Fédération nationale Solidarité Femmes (FNSF), est entièrement financé par l’État. De ce fait, il devrait adhérer aux principes de neutralité, d’universalité et d’égalité d’accès pour l’ensemble des victimes, sans distinction de genre. -
Un angle mort institutionnel
Selon des témoignages, des hommes victimes de violences qui composent le 3919 seraient souvent réorientés ou ne trouveraient pas de réponse adaptée. Aucun dispositif public ne rend compte du nombre d’appels masculins, de leur traitement ou des structures de redirection. -
Un manque de clarté contractuelle
La convention liant l’État à la FNSF ne préciserait pas explicitement le périmètre des bénéficiaires, laissant planer un doute sur la légitimité du financement d’un service potentiellement excluant les hommes. -
Une demande de contrôle ciblée par la Cour des comptes
La contribution suggère que la Cour examine plus spécifiquement :-
Le traitement réservé aux appelants masculins ;
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Le contenu de la convention entre l’État et la FNSF ;
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La cohérence entre financements publics et équité d’accès ;
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La formulation de recommandations pour un meilleur accompagnement de toutes les victimes.
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Pourquoi ce succès ?
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Crédibilité et universalité : la proposition s’appuie sur un argument fort : lorsqu’un service public est financé par l’État, les personnes en souffrance, sans distinction, doivent pouvoir y accéder.
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Nouveau regard sur une réalité sociale méconnue : si les violences conjugales sont majoritairement subies par des femmes, les hommes sont également concernés — et souvent invisibilisés.
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Appel à la transparence et à la reddition de comptes, valeurs fondamentales dans l’action de contrôle de la Cour des comptes.
Rappel politique : une question écrite pour ouvrir le 3919 aux hommes
Le 15 juillet 2025, la députée Maud Petit (MoDem – Val-de-Marne) a déposé une cinquième question écrite au gouvernement, demandant expressément l’extension du 3919 aux hommes victimes de violences conjugales.
Cette initiative illustre un véritable « coup de force parlementaire » qui rappelle ainsi la persistance et la gravité de ce débat en France.
Conclusion
La contribution « Contrôle du 3919 : financement public et absence de prise en charge des hommes victimes de violences » s’inscrit dans un contexte de forte mobilisation citoyenne et d’interpellation politique. À la fois appel à l’équité, demande de transparence et approfondissement démocratique, elle souligne l’importance d’un service public véritablement universel.
Elle fait écho à une initiative parlementaire récente – celle de Maud Petit – qui cherche, elle aussi, à faire évoluer le dispositif pour qu’il reconnaisse et accueille enfin les hommes victimes.