« Le Soleil Même la Nuit » : un projet pour mettre en lumière l’exclusion parentale

Le projet Le Soleil Même la Nuit est un projet transmédia visant à dénoncer et à sensibiliser autour de la problématique de l’exclusion parentale (ou « parentalité empêchée »).

Voici les principales composantes du projet :

  • Une exposition itinérante en plein air, mêlant textes d’introduction, contributions d’experts, et 26 œuvres photographiques, le tout accompagné de créations sonores. Cette exposition est conçue pour être présentée dans les festivals, espaces publics et lieux culturels en France et dans les pays francophones.
  • Un livre composé de photographies (du photographe Marco Barbon) et de textes (avec une préface d’Irène Théry, et des contributions de Marie-France Hirigoyen, Bruno Humbeeck, etc.).
  • Une diffusion de podcasts / créations sonores sur le site du projet, mais aussi sur les plateformes audio ou via des émissions radio.
  • Un volet conférences & débats pour accompagner l’exposition, inviter des experts, faire dialoguer les acteurs de la justice, de la psychologie, de la médiation familiale, etc.

L’objectif poursuivi est double :
– rendre visible le vécu de parents et d’enfants qui souffrent du lien brisé ou empêché,
– nourrir le débat citoyen sur les réformes nécessaires pour prévenir ces situations.

En savoir plus sur : LE SOLEIL MÊME LA NUIT


Le témoignage de Christophe : résistance et appel à la justice

Christophe, colistier de Défendre les enfants, apporte son témoignage dans le cadre du projet Le Soleil Même la Nuit. On le retrouve notamment dans la rubrique Témoignages du site du projet. (voir : https://www.lesoleilmemelanuit.net/les-temoignages/christophe)

Dans ce témoignage, il raconte son parcours marqué par la séparation, l’éclatement du lien parental et les conséquences de l’exclusion parentale. Il évoque notamment :

  • l’impossibilité pour lui de maintenir une relation quotidienne normale avec ses enfants, malgré sa volonté et ses efforts,
  • la souffrance d’être réduit à un parent « secondaire », voire marginalisé,
  • la spirale du conflit, les démarches judiciaires, le sentiment d’injustice, et le coût psychologique que tout cela induit — pour lui, mais aussi pour les enfants.

Son témoignage est puissant car il ne se limite pas à un plaidoyer abstrait : il y parle avec sincérité des ressentis, du vide laissé par l’absence, des occasions manquées, des frustrations quotidiennes. Il incarne le cas concret que Le Soleil Même la Nuit cherche à mettre en lumière — celui d’un parent qui n’a pas cessé de vouloir être présent, d’essayer, mais qui se heurte à des obstacles institutionnels, psychologiques ou relationnels.

Son engagement comme colistier de Défendre les enfants renforce la cohérence entre son vécu personnel et son action militante : c’est la voix d’un acteur engagé dans le combat pour faire évoluer le droit et la reconnaissance du rôle parental.


Pourquoi ce témoignage importe dans le débat sur la résidence alternée (proposition de loi 819)

Le vécu de Christophe, comme celui de beaucoup d’autres parents exposés dans Le Soleil Même la Nuit, montre que les collègues, les professionnels ou les décideurs ne peuvent rester indifférents à la gravité de ce que signifie l’exclusion parentale : une fracture du lien, un temps perdu, des blessures invisibles, un sentiment d’injustice durable.

Or, la proposition de loi n° 819, déposée en 2025, pourrait apporter une réponse juridique structurante à cet enjeu.

Les grandes orientations de la proposition de loi 819

  • Elle introduit une présomption légale de résidence alternée : c’est-à-dire que, sauf motif grave, la résidence de l’enfant serait fixée alternativement chez chacun des parents.
  • Elle vise à renforcer l’égalité parentale après une séparation : elle ne privilégie ni l’un ni l’autre des parents, mais cherche à garantir un traitement équitable.
  • Elle prévoit une exclusion de la présomption dans les cas avérés de violences ou de danger pour l’enfant, afin de préserver sa sécurité.
  • Le collectif Défendre les enfants met à disposition une FAQ détaillée pour lever les craintes, clarifier le dispositif et répondre aux idées reçues.

L’argument principal derrière ce texte est que la résidence alternée — dans des conditions raisonnables et adaptées — est souvent favorable à l’équilibre psychologique, affectif et social de l’enfant, en lui permettant de maintenir un lien vivant avec les deux parents.

Le lien entre le témoignage et la proposition législative

Le vécu de Christophe illustre le besoin même d’une telle réforme :

  • Il montre les effets concrets, souvent douloureux, qu’une absence prolongée ou un déséquilibre du lien peut produire sur l’enfant et sur le parent.
  • Il rappelle que ce n’est pas toujours le conflit qui est le problème, mais l’absence de cadre juridique protecteur permettant de garantir la présence minimale de l’autre parent.
  • Il incarne l’idée que même dans les difficultés, la volonté d’être présent, d’être entendu, existe — et mérite d’être soutenue par des dispositifs légaux équilibrés.

Ainsi, le témoignage ne reste pas cantonné à l’émotion : il nourrit la légitimité de la proposition de loi 819, en illustrant pourquoi une réforme est nécessaire pour rétablir une forme de justice dans le lien parental.


Conclusion : la proposition de loi 819, au service d’un lien équilibré

Au terme de cet article, il apparaît que le témoignage de Christophe dans le cadre du projet Le Soleil Même la Nuit n’est pas seulement une voix parmi d’autres : c’est une pièce essentielle du puzzle pour faire comprendre ce qu’on appelle l’exclusion parentale, ce qu’elle produit de souffrance invisible mais réelle, et pourquoi le droit doit agir pour limiter ses effets.

La proposition de loi 819 apparaît ainsi comme une réponse structurelle à cette problématique — en instaurant une présomption de résidence alternée, en affirmant l’égalité parentale, tout en protégeant les enfants en cas de danger.

Cette proposition de loi a toute sa place : non pas pour imposer une solution mécanique, mais pour offrir un cadre légal plus juste et protecteur, afin que l’enfant puisse maintenir un lien équilibré avec ses deux parents, et que les parents puissent être reconnus dans leur rôle, sans être réduits à une figure marginalisée.


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