📰 Article – La Nuit du Droit : un moment d’échange citoyen autour de la justice et de la famille

Le 4 octobre dernier, à l’occasion de la Nuit du Droit, de nombreux citoyens se sont rassemblés dans les tribunaux et institutions juridiques de tout le pays pour découvrir le fonctionnement de la justice et échanger directement avec ceux qui la font vivre.

Parmi eux, plusieurs colistiers du collectif Défendre les Enfants ont participé à des rencontres organisées dans différentes villes de France. À Vannes, l’événement, particulièrement suivi, a fait salle comble selon Ouest-France, réunissant magistrats, avocats, étudiants et citoyens autour d’un programme interactif et pédagogique.


🎤 Un dialogue direct avec le président du tribunal de Vannes

Lors de cette soirée, les participants ont eu la possibilité de poser directement leurs questions au président du tribunal judiciaire de Vannes.
L’un des membres du collectif Défendre les Enfants a ainsi interrogé le magistrat sur la proposition de loi n°819, qui vise à favoriser la résidence alternée pour les enfants lorsque les deux parents présentent des conditions favorables.

L’intervenant a d’abord rappelĂ© que « 11,5 % des enfants bĂ©nĂ©ficient aujourd’hui d’une rĂ©sidence alternĂ©e », un chiffre encore minoritaire malgrĂ© une Ă©volution sociĂ©tale en faveur du partage du temps parental.


🧩 Une réponse directe du magistrat

Ancien juge aux affaires familiales, le président a partagé une réflexion empreinte d’expérience, ainsi il a exprimé un point de vue personnel sur les réalités qu’il observe dans l’exercice de ses fonctions.” :

« Les premiers responsables, ce sont les parents »,
a-t-il affirmé.

Mais il a également tenu le discours suivant sur les réalités rencontrées dans les tribunaux :

« C’est plus facile quand on est juge femme. Parce que devant les tribunaux correctionnels, très majoritairement, ce sont des hommes. La paritĂ© dans la dĂ©linquance, ça n’existe pas.
Quand on voit comment se conduisent certains pères, on est souvent extrêmement déçus »
,

a-t-il confié.

Par ailleurs, il est à noter que les magistrats sont encadrés par un Recueil des obligations déontologiques des magistrats, publié par le Conseil supérieur de la magistrature, qui fixe des principes tels que l’indépendance, l’impartialité, l’intégrité ou le respect de la dignité des justiciables (https://www.conseil-superieur-magistrature.fr/publications/recueil-des-obligations-deontologiques/recueil-des-obligations-deontologiques-des-0).

En outre, la réforme récente prévoit l’adoption d’une charte de déontologie des magistrats, élaborée sous l’égide du Conseil supérieur de la magistrature après consultation du collège de déontologie, comme le prévoit la loi organique du 20 novembre 2023 (https://unite-magistrats.org/publications/la-charte-de-deontologie-des-magistrats-une-innovation-importante-enterinee-par-le-parlement-mais-a-surveiller-de-pres).

De son cĂ´tĂ©, le collectif DĂ©fendre les Enfants après avoir pris connaissance de ces propos tenus publiquement par le prĂ©sident du tribunal de Vannes devant des Ă©tudiants, magistrats, avocats…ou simple citoyens s’interroge sur le traitement rendus en matière judicaires des affaires familiales auprès des pères.


⚖️ Une soirée citoyenne sous le signe du dialogue

Cette Nuit du Droit à Vannes, comme dans de nombreuses autres juridictions françaises, a permis aux citoyens d’approcher le monde judiciaire autrement : sans robe, sans formalité, mais avec la volonté de comprendre et de débattre.
Pour les membres du collectif Défendre les Enfants, cette expérience a été l’occasion d’entendre un point de vue de terrain sur une question de société majeure : celle du droit de l’enfant à ses deux parents.

“Ces propos ont été exprimés dans un cadre d’échange citoyen et n’engagent que leur auteur.”


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