Le 20 novembre 2024, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits de l’Enfant, l’association Racines d’enfants a organisé une manifestation pacifique et symbolique devant l’École Nationale de la Magistrature (ENM) à Bordeaux. Sous un ciel gris, mais avec une détermination lumineuse, plusieurs associations se sont unies pour attirer l’attention sur une cause essentielle : le droit pour chaque enfant de conserver un lien équilibré avec ses deux parents après une séparation.
Défendre l’égalité parentale pour le bien-être de l’enfant
Cet événement a rassemblé militants, parents, et experts autour d’un message clair : l’équilibre émotionnel et psychologique d’un enfant passe par l’entretien de relations régulières et équitables avec ses deux parents. Comme le rappelle Stéphane Tardy, vice-président de Racines d’enfants :
« De quel droit la justice peut-elle priver un enfant d’une partie de sa famille et de sa personnalité ? »
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En France, selon une étude de l’Insee en 2020, seulement 12% des enfants de parents séparés bénéficient d’une résidence alternée, contre 40% en Italie et 48% en Suède. Pourtant, les méta-analyses internationales et les recommandations du Conseil de l’Europe soulignent les bénéfices de cette pratique, tant pour le développement scolaire que pour le bien-être global des enfants.
Revendications et récits poignants
L’association Racines d’enfants milite pour plusieurs réformes :
- L’instauration de la résidence alternée comme principe de base, sauf en cas de danger avéré.
- La reconnaissance et la sanction des délits de non-représentation d’enfant, pour limiter les phénomènes d’exclusion parentale.
- Une meilleure prise en compte des éloignements géographiques volontaires, souvent orchestrés pour couper les liens entre l’enfant et un de ses parents.
Le rassemblement a également été marqué par des témoignages bouleversants, comme celui de Pierre, un père séparé de ses enfants depuis 28 ans :
« Je sais que pour moi, c’est terminé. Mais je me bats pour les autres. »
Des voix telles que celle de Cécile Deveaux, de l’association J’aime mes 2 parents, ont aussi dénoncé les lenteurs judiciaires, notamment dans les cas de plainte pour non-représentation d’enfant :
« Si un parent veut couper le lien, cela peut se faire très vite. Le processus inverse, lui, est extrêmement difficile. »
Une avancée politique prometteuse
Depuis sa création en 2021, Racines d’enfants a multiplié les échanges avec les pouvoirs publics. Une avancée récente a été saluée par les organisateurs : un suivi spécifique a été mis en place après une réunion avec la ministre de la Famille, Agnès Canayer, ouvrant la voie à de futures discussions pour des réformes concrètes.
Un appel à la mobilisation pour l’avenir des enfants
Les pancartes brandies devant l’ENM portaient un message d’espoir et de justice : la nécessité de replacer l’enfant au cœur des décisions parentales et judiciaires. La mobilisation de ce mercredi illustre une conviction forte : chaque enfant a le droit de maintenir un lien avec ses deux parents, pour grandir dans la sérénité et l’équilibre.
Racines d’enfants et ses partenaires appellent à une réforme urgente des pratiques en matière de garde et à une prise de conscience collective. Cette journée de sensibilisation marque une étape importante dans un combat qui ne fait que commencer.
🌟 Pour plus d’informations sur les actions de Racines d’enfants ou pour soutenir leur cause, rendez-vous sur leurs réseaux sociaux ou leur site officiel.
Galerie Photo/Vidéo*
*Merci à Serge et Gaël pour le partage !