Dialogue constructif entre la députée Isabelle Santiago et le collectif “Défendre les enfants” : une avancée dans le débat autour de la proposition de loi n°819

Ce lundi 2 juin 2025, une réunion en visioconférence s’est tenue entre la députée Isabelle Santiago (groupe Socialistes et apparentés) et des représentants du collectif “Défendre les enfants”, à savoir Fabien Wald, porte-parole du collectif, et Maxime Villejobert, président de l’association Égalité Parentale, qui milite pour une coparentalité équilibrée après séparation.

Cette rencontre intervient à la suite d’une interpellation directe de Mme Santiago sur les réseaux sociaux, dans le cadre d’une campagne citoyenne visant à sensibiliser les parlementaires à l’importance de soutenir la proposition de loi n°819. Déposée à l’Assemblée nationale en janvier 2025, cette proposition vise à garantir à chaque enfant le maintien de liens équilibrés et stables avec ses deux parents en cas de séparation, notamment lorsqu’il existe un désaccord sur le mode de résidence.

Un dialogue ouvert, constructif et respectueux

Dès le début de l’entretien, Mme Santiago a fait part de sa réelle écoute et de son engagement personnel en faveur des droits de l’enfant. Elle a salué l’initiative du collectif, reconnaissant le sérieux de leur démarche et l’importance du sujet, trop souvent relégué au second plan dans les politiques publiques.

La députée a indiqué être favorable à la co-signature de la proposition de loi, tout en soulignant qu’elle ne pourrait la voter en l’état. Elle prévoit donc de déposer des amendements pour ajuster certains aspects du texte qu’elle juge encore perfectibles, notamment sur le caractère potentiellement automatique de certaines mesures proposées.

Une attention particulière portée à l’intérêt supérieur de l’enfant

Mme Santiago a insisté sur un point fondamental : toute évolution du droit de la famille doit rester centrée sur l’intérêt supérieur de l’enfant. Elle a exprimé certaines réserves concernant l’application systématique de la résidence alternée, estimant que cette disposition, si elle devenait automatique, pourrait ne pas convenir à des enfants très jeunes ou dans des situations familiales sensibles.

Néanmoins, la députée a tenu à clarifier sa position : elle se dit “favorable à la résidence alternée” et reconnaît que la proposition de loi est “très bien rédigée”. Elle estime que le texte va dans le bon sens, mais qu’il mérite d’être davantage équilibré pour prendre en compte la diversité des situations familiales.

Cette prise de position s’inscrit dans une approche nuancée et pragmatique, qui ne remet pas en cause le principe de coparentalité, mais qui vise à éviter les effets pervers d’une rigidité législative. Elle a également précisé qu’elle poursuivra ses travaux en lien avec d’autres parlementaires sur ces questions sensibles, et qu’elle reste ouverte à la discussion et aux contributions des acteurs de terrain.

Élargissement du débat : vers une ligne d’écoute pour tous les genres

Au-delà de la proposition de loi n°819, l’entretien a permis d’aborder d’autres enjeux liés à la protection des enfants et à l’égalité parentale. Les représentants du collectif ont ainsi évoqué la nécessité d’étendre la ligne d’écoute 3919, aujourd’hui exclusivement dédiée aux femmes victimes de violences conjugales, aux hommes également victimes de violences intrafamiliales.

Là encore, Mme Santiago a manifesté son accord de principe avec cette idée. Elle a rappelé l’importance d’avoir des dispositifs d’écoute et d’accompagnement accessibles à toutes les victimes, sans distinction de genre, tout en préservant les spécificités des dispositifs existants.

Elle a encouragé les représentants du collectif à faire porter cette proposition par voie d’amendement dans le cadre du prochain Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS), soulignant que c’est dans ce cadre que des ajustements structurels et budgétaires peuvent être introduits pour renforcer les dispositifs d’aide et de soutien aux victimes.

Une mobilisation citoyenne qui porte ses fruits

Cette réunion constitue une nouvelle illustration de l’impact que peut avoir l’interpellation directe des élus par les citoyens et les associations, notamment via les réseaux sociaux et les actions coordonnées. Elle montre que le dialogue républicain demeure possible et productif, même sur des sujets parfois sensibles ou clivants.

Le collectif “Défendre les enfants” se réjouit de l’ouverture exprimée par Mme Santiago, et espère que d’autres députés du groupe Socialistes et apparentés suivront son exemple, en cosignant la proposition de loi n°819 ou en participant activement au débat parlementaire.

Appel à l’action : chaque voix compte

Dans cette dynamique, le collectif invite l’ensemble de ses sympathisants, bénévoles et citoyens engagés à prendre contact avec leur député, pour les inciter à cosigner la proposition de loi n°819. Chaque soutien parlementaire supplémentaire représente une avancée concrète pour faire évoluer un système encore trop souvent déséquilibré en matière de résidence post-séparation.

📌 Pour faciliter cette démarche, une FAQ complète est disponible à l’adresse suivante :
👉 https://defendre-les-enfants.eu/faq

On y trouve :

  • des argumentaires,

  • les coordonnées des députés,

  • des modèles de courriers personnalisables,

  • des réponses aux objections les plus fréquentes.


Conclusion

Cette rencontre entre la députée Isabelle Santiago et les représentants du collectif “Défendre les enfants” marque un pas important vers une meilleure reconnaissance de la coparentalité en France. Elle montre qu’un équilibre est possible entre l’instauration de principes législatifs forts et la prise en compte des réalités de terrain.

Le collectif continuera à œuvrer, avec l’ensemble de ses partenaires, pour que la proposition de loi n°819 puisse progresser dans le débat parlementaire, enrichie des contributions de toutes les parties concernées : familles, associations, professionnels de l’enfance, et élus de tous horizons.


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